● Les installations

Centrale Fesc

Parmis les gros chantier du siècle, pour les Houilléres des Cévennes, notons la construction des ateliers centraux de traitement des charbons à RICARD, comprenant diverses usines:
 - Le criblage,
 - Le lavoir,
 - L'agglomération,
 - le grand roulage des LUMINIERES,
 - Le lavoir de TRESCOL,
 - Le puits des OULES numéro 2,
- Les machines d'extraction de la VERRERIE et de LAVAL.

Notons aussi les cités de L'IMPOSTAIRE, du GALISSARD et de RIBES, pour le secteur centre à LA GRAND'COMBE.Ce chantier a été ouvert le 01 Novembre 1946, dix huit mois seulement après la fin de la guerre 39-45.
 
Puis 4 ans après, le 01 Novembre 1950, le premier Groupe de 25.000kW était mis en service, et sera arrêté le 01 Novembre l 1975, après 25 ans de service.
 
Un 2éme Groupe de 25.000kW était mis en service le 01 Septembre 1951, et sera arrêté le 01 Avril 1979, après 27 ans et 8 mois de service.

Le 3éme Groupe sera mis en service le 01 Mai 1954. Totalement différent des précédents, et d'une puissance de 60.000kW. Il sera arrêté définitivement le 28 Février 1981 à 00H00MN, après 27 ans de service. Au pose de commande pour le découplage du réseau: Claude ASTIERAlain CHAT, au Groupe 3, pour l'arrêt, TESSADRI et JALLA.

Pendant ces années de marche, la centrale a produit en électricité 9.034.607MW et a consommé 6.416.459 Tonnes de charbon.
 
Pour palier au manque d'eau des captages du MOULIN LARGUIER, un barrage pour une retenue d'eau sera construit sur le site des CAMBOUS et sera mis en eau le 20 Septembre 1957, par une crue du GARDON, suite à de fortes pluies sur les Cévennes, le déversement s'étant produit à 20H45MN.
 
Afin de limiter les désagréments provoqués par les émissions de poussiére et de fumée, il fut décidé, en 1957, de construire une Haute Cheminée.
 
Cette cheminée de 110m de haut, et d'un diamètre interieur de 4,56m au sommet, permettant de réaliser une meilleure dispersion des fumées dans l'atmosphère, sera construite suivant le marché du 10 Juillet 1958, par les étabissements FERBECH ET VINCENT, et mise en service le Dimanche 04 Octobre 1959. Une vingtaine d'années plus tard, un nouveau procédé très efficace, appelé LAB par lavage des fumées, sera installé et fonctionnera jusqu'à l'arrêt.
 
Cette cheminée sera détruite le 25 Février 2003.

La Centrale du FESC était la 3éme centrale electrique construite sur la concession des HOUILLERES DE LA GRAND'COMBE.
 
La 1ére centrale avait été construite au PETASSAS, près du puits du même nom, et arrêtée à la fin du XIX° siècle, suite à la construction dans un très beau bâtiment de la centrale PISE, entre 1904 et 1927, et qui démarrera avec 2 groupes alternateurs à pistons, récupérés au PETASSAS, puis modernisée ensuite par l'installation de groupes turbo-alternateurs, en 1925. Cette centrale sera arrêtée le 08 Février 1951, à 07 Heures, afin de récupérer le personnel pour le démarrage du FESC. Elle sera détruite entièrement, après beaucoup de discussions, et par décision de la municipalité de l'époque. Deux pièces importantes ont quand même été récupérées: la pierre se trouvant sur le pignon NORD du bâtiment, et portant la date de construction (1904); elle se trouve au MUSEE DU MINEUR. La 2ème pièce est la pierre clé de voûte de la grande porte côté NORD, comportant les armes de LA COMPAGNIE DES MINES DE LA GRAND'COMBE. Elle se trouve vers le centre du rond point PORTAL.
 
Avant la 2ème guerre mondiale, il existait dans le bassin minier des Cévennes, 3 centrales thermiques:
LA PISE, à LA GRAND'COMBE, dont nous venons de parler, d'une puissance installée de 35.000kW, mais produisant en pointe 15.000kW, construite et renovée entre 1904 et 1927.
MOLIERE, d'une puissance de 10.000kW.
ROCHEBELLE, de 9.000kW.
Les exploitants étant conscients que ces installations vieillissaient, se réunirent en association pour l'étude et la rénovation des HOUILLERES DU GARD. Après beaucoup de concertation, ils en ait convenu qu'il fallait réaliser une centrale de bassin gérée par les 6 Compagnies existantes à l'époque, et à réaliser sur un site vierge, et situé nécéssairement à proximité d'une voie ferrée et du GARDON.


Aprés différentes recherches, 2 sites sont proposés: NERS et RIBAUTE-LES-TAVERNES. Des recherches de captage d'eau sont faites à NERS et RIBAUTE, dans le GRAVELONGE, le BREMO près de L'IMPOSTAIRE, et au MOULIN LARGUIER, près de LA LEVADE, où déjà les sondages devaient donner de bonnes espérances pour l'avenir. Ce qui devait, par la suite, s'avérer faux, puisqu'il fallut construire un barrage, afin d'alimenter correctement la centrale.

Finalement, c'est le site du FESC qui est proposé, grâce à l'importante étude qu'avait fait réaliser la COMPAGNIE GRAND'COMBE, pour sa centrale, par:
- son Directeur, Monsieur DUCASTAING,
- son Ingénieur en Chef du Service Construction, Monsieur Marcel TURPIN,
- un ancien Ingénieur en Chef des Mines, Polytechnicien, Monsieur Robert GIBRAT, Ingénieur Conseil, professeur d'électrotechnique à l'Ecole des MINES DE PARIS, esprit universel, théoricien des usines marée motrices et réalisateur de l'usine de LA RANCE.


Mais toutes les compagnies n'étaient pas d'accord. C'est alors que commence des discussions sans fin, chacun cherchant à défendre sa propre HOUILLERE, et détruisant donc les idées des autres. Sans la nationalisation, jamais le FESC n'aurait vu le jour, BESSEGES et MOLIERES ayant très mal accepté le choix du site FESC, préférant un site comme NERS ou RIBAUTE. Leur argument étant que cette centrale, construite à LA GRAND'COMBE, serait entiérement à la coupe de LA GRAND'COMBE.


Cependant, le site du FESC fut maintenu. Avec la nationalisation, les Directeurs sont, sont partis à la retraite, soit déplacés en avancement.

De nouveaux directeurs sont nommés, et sanctionnent le site du FESC pour ériger la nouvelle centrale, qui comporterait 2 Groupes de 25.000kW. Le Directeur Général, Monsieur RICATEAU, en aurait voulu 3 immédiatement, mais on s'arrête à 2, ni l'industrie, ni les HOUILLERES, ne pouvant faire face à cette demande. A cette époque, chaque HOUILLERE nouvellement créée, voulait sa centrale. Une autre centrale sera créée au BOUSQUET D'ORB.


Pour couper court aux jalousies, le Directeur Général créera un GROUPE GENERAL, avec à sa tête Monsieur Marcel TURPIN, Ingénieur en Chef, remplacé au Groupe Centre par Monsieur GODARD. Nous avions donc dans le Bassin des CEVENNES, les Groupes NORD, CENTRE, SUD et CENTRALE, et la Centrale du FESC serait la Centrale de Bassin, c'est à dire qu'il y en aurait qu'une seule à sa mise en service, les autres seraient arrêtées

La mission du GROUPE CENTRALE comportait alors la réalisation des lignes 60kV pour assurer la liaison des postes Haute Tension de SAINT-FLORENT, de FONTANES, pour la HOUILLERE, et de BROUZEN avec EDF. Une ligne 150kV reliera le FESC avec BAGNOLS, pour EDF. Les postes Haute Tension de LA PISE, RICARD et les OULES, seront reliés par cables souterrains à 30kV.

Et peu à peu, la Centrale sortit du sol, non sans mal, carburants, fer et ciment, étaient contingents, certaines entreprises eurent des difficultés, il y eu sur lechantier, jusqu'à 750 personnes.

Par ailleurs, le pays avait besoin d'énergie et un prompt démarrage des centrales avait permis des rentrées de crédit.

Pendant le montage des deux premiers groupes, arriva la décision de construire un 3ème Groupe de 50.000kW. La mise en route des deux premiers Groupes, n'alla pas sans peine: tous les problémes susceptibles de se produire, se sont effectivement produits. C'était TRAFALGAR. Ce fut long et pénible.

Pour le Groupe 3, ce fut plus facile, les constructions avaient fait des progrés, et les techniciens de la HOUILLERE aussi.
 
Après avoir assisté au démarrage de ce Groupe, Marcel TURPIN quittera la HOUILLERE pour une retraite bien méritée.

Après plusieurs décennies, que penser du FESC. La plupart des constructeurs n'étaient pas en mesure de livrer un matériel sur lequel on pouvait compter. Mais avant tout, il fallait aller vite.

C'est le plus grave défaut, cette centrale a été réalisée avec des techniques de 1939 (la guerre avait tout figé), et les tranches 1 et 2 étaient périmées avant d'être mise en service.
 
Ces pages sont écrites avec beaucoup d'amertume et de nostalgie, d'une grande période pour notre ville, et au moment où on a procédé à la fin de l'exploiation miniére, et à la démolition de tout ce qui pouvait nous rappeler cette époque (restera uniquement le site RICARD).
 
Des questions resteront toujours sans réponsse: pourquoi à l'arrêt des Groupe 1 et 2, n'avoir pas fait une réhabilitation de cette tranche, ce qui aurait permis de la prolonger au moins de 20 ans, et de desservir notre région, ce qui a été réalisé dans d'autres sites.
 
Auparavant, des visages de mineurs figuraient sur des billets de banque et sur des timbres poste. Aujourd'hui, on n'a plus besoin de mineurs.
 
Mes souvenirs et des témoinages, recueillis auprès des acteurs de cette époque.
 
Juin 2003,
Un Mineur En Cévennes
[Auteur non-anonyme, connu du WebMaster]

Une page de l’époque minière est définitivement tournée

Construite en 1948, la Centrale électrique du FESC qui fonctionnait au charbon a été en activité jusqu’en 1990. Elle  a été dynamitée Mercredi 18 juin à 13 heures.

Il aura fallu 470 kilos d’explosifs pour avoir raison des 55 mètres de hauteur de ce bâtiment qui reste dans la mémoire des anciens comme un symbole, une trace récurrente d’un passé pas si lointain. Une époque minière dont le bassin alésien a définitivement tourné la page. Nostalgiques, des anciens mineurs échangeaient leurs souvenirs avant de les voir partir dans une intense poussière noire.

Située dans une zone de 7 hectares, sur la commune de La Grand'Combe, la centrale du FESC était destinée à écouler le charbon le plus pauvre, extrait des puits de la région, et à fabriquer ainsi de l’électricité.

La centrale électrique du FESC était le dernier grand symbole du passé minier du bassin alésien, après la destruction du puits DESTIVAL. Sous la direction des Houillères des Bassins du Centre et du Midi, le site sera nettoyé des 30 000 tonnes de matériaux et restitué à la commune concernée courant 2004.

USINE AGLOMERES

ATELIERS

LAVOIR CENTRAL (AUBIGNAC)

USINE SAINT CHARLES (AUBIGNAC)

AEROS (AUBIGNAC)

USINE BOULETS (RICARD)

TRIAGE

BRIQUETTERIE

FOUR A COOKE

EMBARQUEMENT

DECOUVERTES