● Le matériel
Les lampes

Avec le développement graduel des travaux souterrains on vit, dès le XVIII° siècle, augmenter le nombre des accidents, causés par l'insuffisance de ventilation des galeries et des chantiers. Le mauvais air et le grisou étaient néammoins des ennemis trop réels, pour qu'on ne cherchât pas à les combattre par des procédés plus ou moins appropriés. Pendant le XVIII° siècle, années d'exploitation peu intensive à faible profondeur, l'asphyxie menaçait le mineur tout autant que les explosions de grisou, et les procédés employés pour rappeler à la vie les malheureux asphyxiés étaient loin de correspondre avec nos idées actuelles sur la thérapeutique ... [Mon Site]
C'est vers 1650 que l'on voit se répandre en Angleterre la méthode des "pénitents", pour débarrasser les galeries des houillères des dangers du grisou avant le commencement du travail journalier. Chaque matin, deux ou trois heures avant l'arrivée des ouvriers mineurs, le pénitent descendait dans la mine, soit seul, soit accompagné d'un aide. Ils portaient des vêtements de forte toile, et se couvraient la tête d'un capuchon, le tout aussi humecté que possible. Ainsi équipés et armés d'une longue perche portant une mèche allumée à son extrémité, ils se dirigeaient vers les quartiers de la mine signalés comme suspects ou dangereux. Le pénitent s'approchait en rampant jusqu'à ce que la flamme de la mèche commençât à s'allonger, aussitôt il se couchait la face contre la terre et élevait la perche vers le faite du chantier. Le mélange d'air et de grisou s'enflammait alors et produisait une détonation plus ou moins forte. Trop souvent le malheureux pénitent se trouvait brûlé ou blessé, et c'était alors à son compagnon, resté en arrière, de venir lui porter secours. [Le pénitent - SIMONIN, le monde souterrain]
Cette pratique se perpétua dans les houillères anglaises jusqu'à l'adoption de la lampe de sureté; elle passa sur le continent vers la fin du XVIII°, où nous la trouvons appliquée dans le bassin de SAINT-ETIENNE. Dans les houillères du Nord on se contentait de compléter l'accoutrement habituel du mineur par l'adjonction de "houssettes", sorte de bottines en toile, avec guêtres qui se liaient au-dessus de la cheville, de gants pour protéger les mains, et d'une "cendrienette", calotte en toile qui garantissait les oreilles et le cou contre les brûlures du grisou.
Les accidents fréquents causés, en ANGLETERRE, par la rencontre de grands soufflards de grisou, en particulier pendant l'exécution du fonçage des puits, amena un ingénieur de WHITEHAVEN, nommé SPEDING, à chercher un mode d'éclairage supprimant les inconvéniants des chandelles, généralement employées dans les travaux. Il imagina vers 1750 à NEWCASTEL, le "rouet à silex" ou "rouet à fusil des mineurs", appelé en ANGLETERRE "steel mill and flint", curieux appareil où un disque d'acier de 12 à 15 centimètres de diamètre, animé d'un mouvement de rotation rapide à l'aide d'une manivelle, vient frotter contre un silex en produisant une gerbe d'étincelles. Ce faible éclairage s'employait partout où la chandelle devenait dangereuse, et, malgré les accidents nombreux dont il fut la cause, son succès fut très vif, jusqu'à ce que l'engouement premier se fût calmé et que la série continue des accidents mortels vint prouver son inefficacité. [Mon Site]
C'est vers 1650 que l'on voit se répandre en Angleterre la méthode des "pénitents", pour débarrasser les galeries des houillères des dangers du grisou avant le commencement du travail journalier. Chaque matin, deux ou trois heures avant l'arrivée des ouvriers mineurs, le pénitent descendait dans la mine, soit seul, soit accompagné d'un aide. Ils portaient des vêtements de forte toile, et se couvraient la tête d'un capuchon, le tout aussi humecté que possible. Ainsi équipés et armés d'une longue perche portant une mèche allumée à son extrémité, ils se dirigeaient vers les quartiers de la mine signalés comme suspects ou dangereux. Le pénitent s'approchait en rampant jusqu'à ce que la flamme de la mèche commençât à s'allonger, aussitôt il se couchait la face contre la terre et élevait la perche vers le faite du chantier. Le mélange d'air et de grisou s'enflammait alors et produisait une détonation plus ou moins forte. Trop souvent le malheureux pénitent se trouvait brûlé ou blessé, et c'était alors à son compagnon, resté en arrière, de venir lui porter secours. [Le pénitent - SIMONIN, le monde souterrain]
Cette pratique se perpétua dans les houillères anglaises jusqu'à l'adoption de la lampe de sureté; elle passa sur le continent vers la fin du XVIII°, où nous la trouvons appliquée dans le bassin de SAINT-ETIENNE. Dans les houillères du Nord on se contentait de compléter l'accoutrement habituel du mineur par l'adjonction de "houssettes", sorte de bottines en toile, avec guêtres qui se liaient au-dessus de la cheville, de gants pour protéger les mains, et d'une "cendrienette", calotte en toile qui garantissait les oreilles et le cou contre les brûlures du grisou.
Les accidents fréquents causés, en ANGLETERRE, par la rencontre de grands soufflards de grisou, en particulier pendant l'exécution du fonçage des puits, amena un ingénieur de WHITEHAVEN, nommé SPEDING, à chercher un mode d'éclairage supprimant les inconvéniants des chandelles, généralement employées dans les travaux. Il imagina vers 1750 à NEWCASTEL, le "rouet à silex" ou "rouet à fusil des mineurs", appelé en ANGLETERRE "steel mill and flint", curieux appareil où un disque d'acier de 12 à 15 centimètres de diamètre, animé d'un mouvement de rotation rapide à l'aide d'une manivelle, vient frotter contre un silex en produisant une gerbe d'étincelles. Ce faible éclairage s'employait partout où la chandelle devenait dangereuse, et, malgré les accidents nombreux dont il fut la cause, son succès fut très vif, jusqu'à ce que l'engouement premier se fût calmé et que la série continue des accidents mortels vint prouver son inefficacité. [Mon Site]
La pelle et la pioche

Le mineur avait la charge, en plus de sa lampe et suivant sa fonction, de petits outils individuels. Les principaux sont le pic et la pelle. Ce sont les outils indispensables à abattage du charbon. Le pic sert à séparer les morceaux des veines en se glissant dans les failles du charbon. La pelle permet de mettre le charbon en berlines.
Le pic portait à l’opposé du fer principal un plat qui permettait une utilisation en marteau. Le pic était utilisé par les boiseurs avec leur hache pour façonner les étais et les mettre en place.
D’autres outils composaient la panoplie du mineur mais leur utilisation était limitée : marteau, pioche, rivelain.
Le mineur ne prenait que le matériel nécessaire car il devait le transporter lui aussi.
LE Marteau Piqueur

Avec la modernisation, le pic a été remplacé par du matériel pneumatique comme le marteau piqueur mais il avait le défaut d’être lourd et encombrant.
Ces modèles sont les plus anciens et les plus puissants : le piston y est propulsé par de l’air comprimé venant d’un compresseur. Le piston frappe à basse fréquence sur le burin, lui transmettant l’énergie nécessaire pour casser les matériaux les plus durs.
Ce type de marteau-piqueur est obligatoirement relié à un compresseur d'air particulièrement encombrant. De plus, ils sont très lourds, particulièrement pénibles à manipuler, en fonctionnement comme en déplacement, et bruyants.
LA HAVEUSE
Les machines à vapeur puis électriques, notamment les haveuses, ont considérablement changé le travail du fond, en effectuant seules les principales opérations, depuis l´abattage jusqu´au chargement du charbon ou encore le soutènement des galeries.
La haveuse est une grosse « tronçonneuse pour le charbon » . Les premières machines sont mises en service dès 1951. Elles étaient simples et faisaient une entaille à la base de la veine. Le charbon sous son poids s'écroulait en bloc. Les haveuses ont été ensuite équipées d'un trépan (tête tournante à dents qui attaquait le charbon au dessus de la saigné faite par la haveuse). Les haveuses ont changé de forme en étant équipées d'un ou deux tambours. Les tambours hérissés de dents « grattaient » le charbon. Évidemment, les haveuses étaient couplées avec un convoyeur blindé pour évacuer les blocs et d'un soutènement marchant.
Exemples de ces machines :
- la haveuse à disque,
- la haveuse-tank, montée sur chenilles, opérant une large saignée dans un haut gisement de charbon,
- la haveuse à double-bras, sciant dans le bloc, par deux scies parallèles et
- l'abatteuse-chargeuse "Valentin".
